Revue de paresses

Que le temps semble long lorsque persiste l'impression de ne cesser d'en perdre! Je devrais m'atteler à essayer d'écrire mon "Twilight", Bella aux multiples visages, au sexe changeant selon la position du soleil, Edward vampire désespéré au pays de Sarkozy avec apparition des filles de Zapatero façon jumelles du "Shining" de Kubrick en toge noire sur les photos avec Obama -messie descendu du plus haut des cieux au pays du drapeau à étoiles(a remplacé Hosannah)- grandesse espagnole des temps nouveaux et beaucoup de morts-vivants, la plupart des français en fait, épidémie de non-vie pire que celle des suicides chez France Telecom, femmes se nourissant d'antidépresseurs, regards inquiets, angoisses persistantes, lèvres tremblantes, dents grinçantes, malédiction les plongeant dans l'assistanat chimique, jamais sans mes pilulles! Souffrances réelles pourtant incompréhensibles dans une vision globale de l'humanité, à l'heure ou des immigrés clandestins se brulent les doigts pour ne plus être identifiés par leurs empreintes digitales, nos femmes se brûlent-elles la cervelle par solidarité? Leurs pendants masculins pas toujours accrochés aux oreilles vagissent, pleurnichent, couilles stagnantes devenues encombrantes, bande de Peter incapables d'imiter Pan, mous et pas que du genou, stupides, cherchant échappatoires, fuyant les miroirs afin de ne pas voir leur propre vide, vertiges, ce grand néant qui nous possède, ce grand rien qui nous habite mêlé au complexe de supériorité des occidentaux(chez eux, tout est forcément grand même le vide et le néant!), machines décérébrées à consommer, à bavasser, grande paresse intellectuelle, lumière, mouvement, sexe, manger, chier, dormir, écoloconneries, aphasie certifiée bio, abrutissement équitable, s'occuper en attendant de crever, essayer d'avoir d'autres vies sous formes d'avatar, oublier la vacuité de nos vies professionnelles, la civilisation nous a enseigné l'ennui au travail, marque d'intelligence, de lucidité qui nous condamne à plus ou moins long terme à exploiter des moins civilisés(ceux qui n'ont pas droit à l'ennui trop préoccupé à essayer de survivre) ou à disparaître. Sauve-nous, Alexandre Jardin, que résonne ton rire de dément! Mais non préférer pousser les mots comme les mégots, salis, cramés, boursoufflés d'humidité, maculés de rouge à lèvres, grammaire approximative, insulter sa langue à chaque fois qu'un son sort de sa bouche, quelques mots de plus ajoutés à d'autres et puis quoi encore, vous croyez être investi d'une mission, tas d'humains? Etre sur terre pour une raison? Croissez, multipliez, inventez des dieux pour mieux s'asservir, projets professionnels, pédagogiques, acheter maison, confort, s'inventer une vie où les réflexions qui précèdent ne remonteraient plus à la surface, plus jamais.